L’air se trouble de chaleur. Une chaleur moite, épaisse et collante qui rend las et veule. Qui vous étouffe au poing d’en faire un malaise. Qui vous coule le long du dos, petit ruisseau de sueur tiède.
Elle est mauvaise, cette chaleur. Elle vous suit partout, elle ne vous lâche plus, elle vous agace, vous irrite. Elle ricane, l’odieuse.
La chaleur est une femme violente qui vous saisit de sa poigne brûlante, vous met à genoux, vous colle au sol, vous appuie sur la tête, vous pèse sur les épaules, vous fait trébucher, vous étouffe, vous écrase, genou à terre, retour à la poussière.