(du 30 septembre au 10 Octobre 2015)
Petite introduction : Pachamama et Coca-cola
La Bolivie c’est beaucoup de couleurs, le bleu du lac Titicaca, les sommets couverts de neige, les splendides roches riches en minerais aux dégradés de couleurs multiples, les montagnes pelées, les villes blanches et l’Amazonie…
Mais les couleurs de Bolivie viennent aussi des détritus multicolores qui courent sur toutes les étendues battues par le vent, qui jonchent la plupart des bas-côtés, dans tous les paysages, même les plus reculés. La pollution ici est un vrai fléau, il n’est pas rare de voir les gens jeter leurs poubelles, eaux usées, bouteilles en plastique par-dessus bord sans aucun état d’âme. Nombre de routards croisés en Bolivie sont marqués par la quantité de déchets répandues à travers les campagnes et les villes.
Pays pauvre, on est bien d’accord que l’urgence réside dans les aides dont doivent bénéficier les hommes avant tout. Evo Morales, premier président charismatique indigène de Bolivie fait bouger certaines choses, depuis 2005. Entre autres, bien sûr, la reconnaissance des minorités indigènes, et la place des femmes dans une société fortement machiste. Les investissements du gouvernement vont tout d’abord aux domaines sociaux, à l’éducation et à la santé. On ne peut l’en blâmer. L’environnement reste un sujet sensible dans un pays en voie de développement dont l’économie repose essentiellement sur l’extraction des richesses de son sol. Si le pays favorise une politique moins polluante depuis ces dernières années, la Bolivie s’investit néanmoins dans des projets néfastes pour l’environnement, qui impliquent déforestation massive, recours aux OGM et industrialisation à outrance, en totale contradiction avec le discours présidentiel du respect pour la Terre Mère, la Pachamama.
Paradoxalement, celle-ci, tant vénérée et honorée dans la pensée indigène, doit être bien amère quand elle reçoit en cadeau des emballages en polystyrène, des sacs plastiques et des bouteilles de Coca cola.
Copacabana – La plage, sans les degrés
Etrange petite station balnéaire coincée entre la berge du lac Titicaca et des montagnes râpées. Le bleu du lac, l’immensité et le vaste paysage côtoient les barques en forme de canard et les routards un rien hippies que l’on croise ici. Le calvaire sur le Cerro Calvario qui surplombe la plage nous laisse sans souffle, d’abord parce que les marches irrégulières dérèglent notre allure et qu’il est difficile alors de prendre sa respiration entre deux pas, également par la splendide vue sur la ville et le lac, mais également par le tas d’immondices qui recouvrent le site. Lieu de processions hebdomadaires, il semble que le ménage ne soit pas fait souvent … La cathédrale, énorme masse blanche aux toits de tuiles vernies semble démesurée dans ce petit bourg perdu. On peut y visiter une chapelle dédiée à la vierge Marie d’un kitsch que l’on pense difficilement égalable…
Nous passons cette première soirée bolivienne avec la famille Droz, dans un resto où nous investissons littéralement la place ; la patronne, qui nous accueille dans un français impeccable, nous cède la place gentiment.
C’est de « Copabanana » (dixit Anatole) qu’on prend le bateau jusqu’à la Isla del Sol, à deux heures de bateau. Le matin de notre départ, il fait beau et (presque) chaud. L’île nous surprend par sa ressemblance avec la Corse, concise mais précieuse, rocailleuse mais accueillante. Petites criques aux eaux translucides, sentiers escarpés qui serpentent le long des reliefs, petites maisons basses en pierre, quelques moutons qui broutent, des ânes paisibles, et le silence… Tout autour, le bleu du lac, et au loin, immergeant des nuages, les sommets de la cordillère occidentale, comme sortis d’un rêve, dont l’Illampu qui culmine à 6300 m. Nous nous dirigeons vers le nord pour voir les ruines incas avant d’affronter la route des crêtes qui traverse toute l’île, 7 km de « route sacrée de l’éternité du soleil » (rien que ça !), 3 petites heures de marche jusqu’au village de Yumani au sud de l’île. Un paysage magnifique nous attend qui surplombe l’île et le lac et on devine au loin la rive péruvienne à droite et bolivienne à gauche. Au bout d’une heure de panoramas et points de vue extraordinaires, arrive notre pire crainte : un changement de météo inopiné : le soleil se voile, et au loin on aperçoit les nuages menaçants et chargés de pluie qui arrivent vers nous, ils arrosent déjà la côte bolivienne…
C’est alors que nous découvrons qu’il nous reste encore 2 bonnes heures de marche ! Nous laissons les enfants dans l’ignorance totale de ce fait pour ne pas les démoraliser. Déjà qu’on a perdu une bonne poignée de degrés et qu’on ne va pas bien vite entre les escaliers qui coupent le souffle et les sentiers irrégulier, avec le vent qui nous gifle et nous gèle sur place, il s’agit de ne pas trop saper le moral des troupes… ils seront héroïques, marchant en chantant à tue-tête pour se donner du courage. Enfin, nous atteignons Yumani , perché au dessus de terrasses pierreuses peuplées d’ânes, curieusement accroché en hauteur, alors que le port se trouve en bas, à une centaine de mètres de dénivelé. Nous sommes frigorifiés, fatigués mais heureux d’avoir évité la pluie de justesse, car les première gouttes tombent alors que nous cherchons encore notre hôtel. A ce propos, l’hôtel que pour une fois nous avions booké nous propose 2 chambres de deux au lieu de la chambre quadruple… Nous nous replions sur l’hôtel d’à côté et sa chambre triple, les enfants n’auront plus qu’à bien se serrer, au moins ils auront bien chaud cette nuit ! La chambre est équipée d’un radiateur électrique « en maintenance » et d’une pile de 5 couvertures sur chaque lit, ça donne le ton sur la température ambiante ! On se retrouve dans la salle de restaurant à siroter un maté bouillant pour se réchauffer, avec vue sur les ânes qui passent dans l’étroite rue en escalier qui monte jusqu’en haut du village, d’abord chargés dans un sens, puis à vide dans l’autre…
Nous quittons l’île le lendemain matin sous un temps maussade, nous n’y verrons plus le soleil. Nous redescendons le long des terrasses, il nous faut bien 15 minutes pour regagner le port en contrebas. Après la traversée, nous retrouvons Claire, Michael et les enfants au port de Copacabana. Ils sont rentrés hier après midi directement, par une « mer » bien agitée, nous avons bien fait de dormir sur place ! Après avoir vérifié que cela ne posait pas problème de sécurité ou d’éventuels pots de vin à verser à des policiers zélés puisque nous sommes en surcharge passagers, il est convenu que nous reprenions la route à bord du Rhino jusqu’à la Paz. Une route de 3 heures, avec un passage de bac à l’estrecho de Tiquina, long de 780m et profond de 40m, très impressionnant, même si sur d’autres balsas, ce sont carrément des bus qui sont chargés. Notre passeur, accompagné de son père, doit avoir 10 ans et manœuvre d’une main le gouvernail du bac, flippant. Encore une heure de route avant d’arriver à la Paz.
Prendre de la hauteur – Notre Dame de la Paz
Il faut imaginer une ville rouge de briques qui se répand démesurément sur les flancs des montagnes escarpées. Dans un cadre surréel, à 4000m d’altitude, La Paz subjugue et interpelle. Elle s’est construite dans le creux d’un canyon et s’étend entre les concrétions rocheuses, sous le regard désabusé des sommets enneigés, dont l’Illimani à 6 438 m, élevant dans une même dynamique verticale à en toucher le ciel des constructions denses et serrées, celles des riches au fond à l’abri du vent, celles des pauvres au froid sur les hauteurs.
Depuis 2014, le métro de la Paz, c’est un réseau de téléphériques (3 lignes à l’heure actuelle) qui survole la ville, et donnent un aperçu absolument vertigineux de son profil accidenté. On flotte au dessus de ruelles tortueuses, d’escaliers interminables, de maisons cossues ou de bâtiments de guingois qui se répandent comme un liquide épais dans un creuset, posés en équilibre à même la roche dans un décor pâle.
L’arrivée dans cette étendue de 2 millions d’âmes nous trouble au point que nous nous perdons. Michael fait preuve d’une habileté sans pareil pour manœuvrer son bahut dans les rues étroites et surchargées, calculant au millimètre près le passage du camping-car dans une circulation hérétique, se faufilant entre deux minibus poussifs, évitant de justesse des piétons étourdis… Nous arrivons à nous sortir de ce fatras et à rejoindre le camping où la petite famille fait halte pour la nuit. Il est temps de se séparer, de notre côté, nous partons faire la connaissance de Fabien et Céline et leurs enfants, des amis de Camille et Manuel, qui nous accueillent pour quelques jours et avec qui nous partageons, entre deux considérations sur la Bolivie, du fromage et du saucisson en provenance directe de France ! Céline nous parle de l’ignorance bienveillante, un concept bolivien de la société actuelle, selon lequel les pauvres n’ont pas conscience de l’opulence des riches, ce qui permet ainsi un équilibre silencieux et précaire des couches sociales…
Nous faisons l’achat de bonnets et gants, car là ou l’on va, il va faire FROID ! Paradoxalement, nous achetons aussi des chapeaux bien couvrants pour nous protéger du soleil qui tape…
Tôt le matin, nous empruntons la route de l’aéroport qui n’en finit pas de serpenter en escaladant le sommet…
Uyuni, Salar et Sud-lipez, le Far-west bolivien
Nous prenons un vol pour rejoindre Uyuni, ville de poussière et de froid. C’est une des portes d’entrée pour le Salar d’Uyuni et le sud Lipez. Nous arrivons dans la ville, et cherchons un bureau d’excursions pour réserver notre tour, nous optons pour un raisonnable tour classique de 3 jours/2 nuits avec guide francophone et nuit dans un hôtel de sel.
Nous rencontrons Henrique, notre guide, et Sébastien et Sylvain, 2 jeunes gars qui vont devoir nous supporter pendant l’excursion, et jouer aux baby-sitters (ceci dit, bien cools, ils le font avec gentillesse, Anatole ayant jeté son dévolu sur ses deux nouveaux meilleurs amis !). Nous débutons par le cimetière des trains de Pulayo où une vingtaine de locomotives autrefois utilisées pour le transport du minerai et maintenant abandonnées rouillent paisiblement au milieu du désert. Ensuite, nous faisons une petite halte à Colchani pour voir comment le sel est récolté et mis en sac… Les 25 000 tonnes de sel récoltés chaque année ne semblent pas menacer l’activité touristique que le salar génère.
Le vrai voyage commence lorsque nous entrons dans le salar, le plus grand et le plus haut désert de sel au monde. 10 milliards de tonnes de sel. 12 000 km2 de sel à 3 650m d’altitude, laissées là lorsque le lac préhistorique Minchin s’est évaporé. Tout ce blanc aveuglant, cette surface blême à perte de vue, absolument vierge, sur laquelle les 4X4 semblent glisser est stupéfiant. La couche de sel peut atteindre 40 mètres, elle se forme en un immense motif aux formes hexagonales extraordinaire, et en dessous, on trouve de l’eau saumurée, véritable lac souterrain.
Nous faisons un stop à l’Ile de corail Inca Huasi, la maison de l’inca. Couverte de cactus candélabres, elle domine le salar de sa petite hauteur rocailleuse. Dans les années 80, seulement 2 ou 3 touristes y débarquaient, c’est maintenant une cohorte de voitures qui se suivent. Les temps changent… Sur l’île, alors que nous sommes en T-shirt et que le soleil cogne, il doit faire seulement 15 degrés, selon notre guide. C’est la réverbération du soleil qui, en plus de nous aveugler, nous tient si chaud. Difficile à conceptualiser. Du sommet de l’île, là haut, nous bénéficions d’un magnifique point de vue sur le salar, avec au loin les ombres des montagnes qui le bordent. Epoustouflant de pureté et de sobriété.
Nous faisons ensuite route sur le village de San Juan, la route se colore et devient rocailleuse. Summum de l’exotisme, nous dormons dans un hôtel de sel, les briques sont en sel, le sol est en sel, les lits et les tables sont en sel, tout est en sel ! Anatole joue par terre avec le sel comme si c’était du sable. Heureusement, les matelas sont décents et la nuit plutôt confortable ! Rudimentaire mais rigolo.
Etrange guide que notre Henrique, qui a une culture phénoménale, a vécu 12 ans en Suisse, mais nous parle tout a coup de ses safaris photos en quête de soucoupes volantes. Il en a déjà une belle collection. Sébastien, Fabrice et moi n’osons pas relever le fil de la conversation…
Le lendemain, alors que nous devons attaquer le sud Lipez, Fabrice branche innocemment la recharge de la batterie de l’appareil photo sur l’allume cigare du 4X4 et tout à coup, pouf, plus de jus. Ca aurait a priori fait griller les fusibles… La voiture (automatique) est donc en panne ! Pas de tableau de bord, pas de vitesses, pas de chauffage / climatisation, pas d’ouverture des fenêtres… Samuel le chauffeur n’est pas content, mais nous repartons après 15mns d’agitation, cinq autres 4×4 rameutés et un changement de fusible… Confiants, nous nous dirigeons vers le sud. Mais après une vingtaine de minutes de route, Samuel arrête la voiture au milieu de nulle par, car c’est la batterie qui crame !
En panne, dans le désert, oui, mais… on a du réseau ! Merci la technique du monde moderne ! Samuel palabre au téléphone, tandis qu’Henrique prend un coup de sang et part à pied pour le premier village (a 10 kms quand même !) sans eau. Nous, nous restons au milieu du désert, désemparés, et un peu embêtés quand même…
Henrique se fait ramener par deux types en voiture, et ils rafistolent tant bien que mal la batterie pour la recharger, en s’électrocutant à moitié au passage (tant qu’on n’a pas vu de morts, tout va bien !) la batterie repart, la voiture aussi, malgré tout nous devrons changer de voiture, car toujours pas de tableau de bord, une autre voiture devrait arriver dans deux heures et demi, le temps de nous poser dans le village frontalier d’Avaroa, à la frontière chilienne et de déjeuner…
Mais pendant que nous savourons notre X-ème poulet milanaise froid, Samuel traficote encore les fils sous le capot, et ô miracle, tout redémarre. A priori, il a tout simplement relié ensemble tous les blocs de fusibles … Et il faut reprendre la route, vite, vite, vite, avant que l’autre jeep arrive, j’imagine que sinon il n’est payé qu’une journée…
Le paysage a complètement changé. Maintenant nous traversons un paysage féerique de volcans. Nous montons en altitude, Les couleurs rouge, orangé, vert, jaune, blanc colorent le moindre centimètre carré de paysage sous un ciel limpide. Flamants roses et vigognes ponctuent ce décor vivant de touches mouvantes.
Le deuxième soir, au pied de la laguna colorada, nous nous baladons sur les berges du lac rouge. Le vent nous gèle sur place, il fait un froid terrible et au coucher du soleil, c’est pire. La température peut descendre jusqu’à -10C dans le coin en cette saison, -30C en hiver…. Dans notre refuge sans chauffage, nous dînons, bonnets vissés sur la tête…. Et allons nous coucher rapidement, dodo dans des duvets et sous maintes couvertures. A ces altitudes, la fatigue gagne vite, même si on dort mal alors il n’est pas choquant de se mettre au lit à 20h00. De toute manière, pour ce qui est de la vie nocturne au bord du lac, on a beau chercher…
Cette excursion constitue à elle seule un véritable cours de géologie passionnant. On y découvre 4 types de paysage ; le salar, la terre des volcans, le désert et les zones cultivées, en majorité de la quinoa. Nous passons du salar blanc à l’altitude des volcans aux mille couleurs puis à la rocaille du désert, paysage pelé, lunaire aux couleurs effacées pour enfin redescendre sur les champs labourés près des villages le long de la limite du désert.
On y observe les couleurs fantastiques que donnent les différents minerais à la terre : Jaune du soufre, blanc du borax, rouge du zinc oxydé, vert du cuivre, etc… On y étudie les formations rocheuses, canyons, déserts, et autres spécificités de cette région aride. Et surtout, on admire à chaque coin de cette vaste étendue géographique un panorama qui s’en donne à cœur-joie pour éblouir nos yeux, au sens propre comme au figuré.
Ponctué de lacs , comme la laguna colorada, à 4278 m, qui se pare d’une magnifique couleur rouge dues à des sédiments et aux pigments d’algues que viennent picorer 3 espèces de flamands roses, la laguna verde, qui doit sa couleur turquoise magnifique à une forte concentration de cuivre au pied du Licancabur (5920 m, frontière avec le Chili), l’arbre de pierre, formation géomorphologique due à l’érosion éolienne dans le désert de Siloli et le désert de Dali aux rochers isolés qui ressemblent aux décors fantaisistes du peintre. Il y a aussi des volcans tellement nombreux que certains n’ont pas de nom, des geysers et des sources d’eau chaude que l’on visite au petit matin (lorsqu’il fait -6 degrés !) car c’est à la fraîche que les vapeurs d’eau sont les plus conséquentes, et il est vrai que cela confère un certain charme aux lieux, surtout lorsqu’on aperçoit dans la brume la silhouette frêle des flamands. Ce spectacle nous accompagne pendant ces 3 jours d’expédition malgré tout éprouvantes, en raison des kilomètres avalés et des températures variant du – au +. De retour À Uyuni, nous profitons d’une bonne douche chaude et d’un repos bien mérité. Et le 4X4 a tenu le coup jusqu’au bout !
Coup de grisou à Potosi
3 heures de route pour Potosi. Une route qui monte et qui descend. Un bus qui s’arrête souvent au bord de route, on devine des villages au loin, reculés.
Ville minière à 4000 mètres d’altitude, autrefois une des villes les plus puissantes au monde, renommée au même titre que Paris, vivant des mines d’argent, source de richesse inégalée. La ville possède encore 80 églises devant accueillir chacune une communauté indigène différente. Les mines se visitent aujourd’hui, et même si les mineurs sont fiers de l’intérêt qu’on leur montre, il reste que ces visites se font dans des conditions extrêmes, celles auxquelles ils sont exposés, eux de manière quotidienne. Aujourd’hui rouge de brique sur roche rouge, elle s’étale presque incognito. En arrivant, on profite de l’effervescence du vendredi soir, animée et grouillante. On croise des jeunes lookés à la mode, l’occidentalisme dans ce qu’il fait de moins raffiné, les filles immodérément maquillées et les garçons aux coiffures improbables, mélange de Justin Bieber et de héros de dessins animés japonais. En Bolivie, la moyenne d’âge étant très jeune, quand on se promène les soirs dans les squares, on a toujours l’impression de faire la sortie des classes, ça piaille, ça ricane et ça se bécote tranquillement…
Fatigue accumulée, froid persistant, confort minimal… On a besoin de réconfort, de chaleur. Nous abrégeons notre séjour à Potosi, et quittons le lendemain les hauteurs pour regagner les vallées et la blancheur de Sucre.