Voyager, c’est aller de l’avant, quitter un monde pour la largesse, l’espace et l’immensité. Quitter l’immobilisme, l’attente et devenir un mouvement. C’est prendre conscience du temps qui passe, celui du moment présent, celui à venir. Mais aussi celui du temps passé et révolu. Car si il y a partance, si il y a l’après, on vit en permanence avec l’avant dont on est plein.
Ne pas avoir été, avoir été trop. Avoir des manques, des failles et des incertitudes. Ne pas avoir dit je t’aime assez souvent. Ne pas avoir suffisamment serré dans ses bras les gens qu’on aime et les choses auxquelles on tient.
Il y a tellement de choses que l’on n’a pas faites, et qu’on ne fera jamais. Commencer à avoir des regrets. Passer par des endroits que l’on ne reverra pas.