A pieds joints dans les vagues. La main d’Anatole s’en va cueillir celle de Papa.
L’eau jusqu’aux genoux, l’avancée lente et timide, jusqu’à ce que la morsure froide de la vague arrête le pas. Le petit saut pour éviter le rouleau d’écume blanche.
A chaque nouvelle vague, rire et crier de joie. Rire, rire, rire encore. Ces rires comme des trésors, petites pépites d’or.
Baigner dans la mer les jours les insouciants de son enfance.
Le regard du petit vers le grand, l’absolue confiance.
Une main agrippée au bras de son père. L’autre, le doigt tendu vers la prochaine vague déjà qui s’étend.
Le recommencement.
