Au Cambodge, lorsque l’on monte à bord de n’importe quel véhicule motorisé, on se retrouve très vite à assister à une pratique locale courante, l’usage immodéré du klaxon. Mais gare à qui voudrait prendre le volant et employer cet instrument de conduite sans en connaitre le sens profond ! Il faut savoir le manier à bon escient, comme les locaux, qui considèrent que klaxonner n’a rien d’agressif ou de grossier. Ici, le klaxon courtois et poli est de rigueur. Il faut l’envisager plutôt comme un petit signal amical pour dire « coucou je suis là » ou « coucou je t’ai vu ! ». Par conséquent, le concert de klaxons que l’on entend dès qu’on prend la route, à défaut de composer une douce mélodie, reste un simple moyen de communication prévenant et amical, à mille lieux de nos signaux sonores européens, beaucoup moins civilisés, et que je n’essaierai même pas de traduire dans un souci de bienséance !