Accueil Suivre nos aventuresLa minute suspendue Le bus local

Le bus local

par Anne
Costa Rica

Un voyage commence quand on pose les fesses dans un bus local.

L’aspect du bus, son état, la décoration extérieure, le look intérieur, à base de guirlandes , de bouddhas dorés, ou de photos kitsch (te souviens-tu du pare soleil avec chiots et chatons, Aude, je crois me souvenir que c’était au Vietnam … celui-ci reste en tête de mon palmarès !), la clim poussée à fond, la durée d’un trajet pas toujours en rapport avec le nombre de kilomètres mais plutôt avec le nombre de stops, les terminaux glauques, les arrêts inopinés, les bus bondés où l’on s’entasse en triplant la capacité soi-disant maximale, les passagers, la promiscuité indifférente, les bras, les mains, les ventres qui se touchent, les sacs sur les genoux ou les enfants ou les poules, les vendeurs ambulants, les mendiants, les habitués et les endimanchés, les décomplexés comme à la maison avec musique de portable à fond, et les méga-stressés, les conversations amicales ou plus véhémentes, les bruits de bouche, raclements, toux, sucions, et puis les odeurs, humaines ou mécaniques, pas toujours ni tout le temps respirables…

Un voyage en transport en commun, c’est ouvrir ses yeux mais laisser l’esprit vagabonder, c’est prendre la tangente au fil des kilomètres, se laisser gagner par l’état du voyageur en mouvement, de celui qui a posé ses fesses dans un bus local pour prendre le pouls ordinaire d’un pays.



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