Dans les hôtels, à chaque fois que nous demandons une chambre familiale, on nous réserve sans autre forme de procès une chambre triple. Mais pourquoi veulent-ils tous forcer Anatole à dormir soit entre ses chers parents (ce qui n’est pas une sinécure tant il s’agite dans son sommeil) soit à ce qu’il dorme couché sur la moquette ou à défaut dans la baignoire (et vice versa) ?
Prête à m’en offusquer ouvertement lorsque pour la ènième fois, j’ouvre la porte sur une chambre à 3 couchages, me vient alors à l’esprit que nous sommes dans un pays ou le gouvernement a obligé un paquet de familles à n’être que trois, politique de l’enfant unique oblige (1979-2015). Ici c’est papa, maman et un enfant seulement.
Par conséquent, demander une chambre familiale pour 4, tout comme demander à un chinois trentenaire si il a des frères et sœurs, relève de la plus pure ignorance. Et mon petit souci de nombres de lits n’est rien comparé à l’immense sacrifice de ces parents qui auraient peut-être voulu, lorsqu’ils dorment à l’hôtel, réserver des dortoirs entiers pour y faire dormir leur famille nombreuse.