Lorsque je suis rentrée chez moi, je n’ai pas tardé à vider le contenu de mes sacs, faire le tri, passer le tout à la machine, bien nettoyer, récurer, vider et ranger mes petites affaires. Mes T-shirts de voyage ont bien vite rejoint le reste de mes vêtements dans le placard. Tout comme le pull, les jupes et les sous-vêtements. J’ai rangé mon sac assez facilement, car on ne met pas les mêmes habits en voyage qu’à la ville… J’ai vidé toutes les poches de mon sac-à-dos et je l’ai rangé dans le placard aux valises. Il n’est resté que ma trousse de toilette.
C’est une trousse de voyage toute simple, de celles qu’on ouvre et qu’on peut suspendre dans la salle de bains par un crochet malin. Elle est toute noire, pas très décorative, elle a un peu vécu, le crochet est cassé et ne tient que grâce à une cordelette verte pas très jolie, mais qu’est ce qu’elle est pratique !
Tout mon nécessaire tient dedans. C’est comme une petite armoire de toilette ambulante. Prête à l’emploi, prête à partir.
Et elle, je ‘ai pas pu y toucher. Elle a trôné ainsi, pendant de longs mois, intacte, à mon service. Incapable de céder la place à un tiroir sédentaire. Fidèle au poste, bien en vue sur le crochet de la salle de bains. Témoin de ma vie nomade, elle est restée présente comme un appel muet et persistant à reprendre le large au plus vite.