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Courir le monde

par Anne
Costa Rica

Un an, c’est long !
Un an, 12 mois, 365 jours… En minutes et en secondes, je n’ai pas compté, je laisse ça aux scientifiques chevronnés, mais je suis sûre que ça en fait un petit paquet.

Nous voilà partis, caracolant gaiement sur les routes du monde. Un an ! Le luxe ! En voilà du temps devant soi !
Soit, nous avons déjà dû rogner sur nos rêves de tour du monde pour nous limiter à 15 étapes et passer au moins 3 à 4 semaines dans chaque pays (hormis l’ile de Pâques où l’on restera 4 jours, mais bon, on nous pardonnera de penser qu’un mois là-bas, c’est peut être un poil exagéré, c’est qu’on n’a pas toute la vie non plus !).

Seulement voilà. Un an, quand on y regarde bien, ce n’est rien. On se retrouve à visiter une mégalopole au pas de course, à regretter le départ imminent d’une halte chargée d’histoire dont on n’a vu que le quart du dixième comme Cuenca, avide d’activités multiples et variées comme Banos ou tout simplement hors du temps, hors de tout, comme Puerto Lopez. Le seul moment où finalement, on ne regrette pas trop d’avoir si peu de temps devant nous, c’est quand un gros volcan patibulaire se met à tousser, là on prend humblement son petit sac sur le dos et on passe sa route en baissant la tête, secrètement soulagés d’aller un chouya trop vite.

Il faut se résoudre à cette vérité.
Un an, c’est court.
Un an, on court.

Un an ne suffira pas à apprécier toutes les innombrables beautés de la planète. Alors on va juste faire connaissance, vite fait, avec un grand nombre d’entre elles, se contenter de les saluer sans pouvoir aller au-delà de ce qu’elles consentent à offrir au voyageur de passage, sans en découvrir l’essence même, toutefois touchés au cœur par leur mystère. On décline, certes poliment, mais quand même, la possibilité de se laisser gagner entièrement par leur âme.

Courir le monde, c’est courir encore.



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